Le mardi gras de la femme

mars 9, 2011

Coïncidence ? Je ne crois pas. Voyez vous, pas plus tard qu’hier, jour du mardi gras de la femme, j’ai entendu ma voisine dire à ses amis – qu’elle raccompagnait à la porte en empruntant l’escalier contigu à mon appartement – qu’il ne fallait pas partir si tôt parce qu’elle avait encore plein d’histoires de cul très drôles à leur raconter… Note qu’à ce moment précis, je révisais la cinétique chimique et que bon, pour être tout à fait franche, cela m’a quelque peu déconcentré… Euphémisme pour dire t’introduire la réalité suivant : je me suis surprise à « pouffer de rire »… Oui-oui, tu as bien lu. Je parle précisément de cette réaction qui se trouve approximativement aux antipodes de la classe. Quand il est tard, que la concentration se fait difficile, on entre dans un état de vulnérabilité tel que la moindre réplique est prétexte à des rires sonores et stupides. J’en ai été mortifiée et pour cause, j’ai eu cette autre réaction typique, qui n’a pris qu’une fraction de seconde : j’ai pouffé, me suis entendue avec quelques secondes de retard qui m’ont forcé à revoir mentalement la scène (dégrisement immédiat et regain de fierté : « Catastrophe, je viens de réagir comme je l’aurais fais du haut de mes 12 ans, merde »). J’ai écarquillé mes yeux tout grands (l’étonnement tu vois). Honteuse, j’ai porté ma main à ma bouche (comme si ça allait changer quoi que ce soit). Méfiante, j’ai regardé à droite et à gauche pour m’assurer de l’absence de témoins oculaires. A ce moment là je me suis fait la réflexion suivante « ce soir légèreté et finesse ont bel et bien déserté le monde des femmes, ce jour porte bien son nom : c’est le mardi gras de la femme ».

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